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Kanesatake est, comme vous le savez peut-être, en crise. Le ministre provincial de la sécurité publique est absent (tout àfait ridicule) et on a parlé du problème de sécurité àKanesatake il y a des mois, mais comme les médias sont trop occupés àcouvrir scandale par-dessus scandale, on a oublié et remisé ce problème.
L'émission Enjeux hier a diffusé un reportage àla télévision de Radio-Canada sur le sujet. Laissez-moi vous dire que ça va pas bien àKanesatake. La SQ affirme officiellement être en contrôle de la situation, mais la population locale offre un autre son de cloche.
Sommes-nous encore au bord du gouffre àOka et Kanesatake? Il serait étonnant que les FC soient déployées, mais il reste que les forces policières affectées au problème tolèrent beaucoup trop...
Voici le topo (http://radio-canada.ca/actualite/enjeux/) et il est possible de visionner les trois reportages:
- La guerre des Gabriel -
N'entre pas qui veut àKanesatake, cette communauté mohawk située à53 kilomètres àl'ouest de Montréal. En tout cas, la police mohawk ne peut plus y remettre les pieds depuis les événements de janvier 2004. Des dissidents armés avaient alors pris d'assaut le poste de police et séquestré des policiers, avant de les expulser du village. De tous les corps policiers, seule la Sûreté du Québec peut pénétrer sur le territoire de Kanesatake, avec la consigne de maintenir l'ordre sans provoquer d'incidents. Les médias ne semblent pas être toujours les bienvenus. Durant le week-end du 19 mars, l'équipe d'Enjeux a été, àde nombreuses reprises, suivie puis escortée àl'extérieur du territoire de Kanesatake.
Qui donc fait la loi àKanesatake?
Le territoire semble être la chasse gardée du watch team, une sorte de milice opérée par les mohawks les plus radicaux. Cette équipe de sécurité, apparemment dirigée par John Harding, ex-chef du conseil de bande, s'impose avec ses cinq véhicules de patrouille. Derrière John Harding, plusieurs prétendent que celui qui dirige véritablement les dissidents radicaux est Robert Gabriel.
Duel entre cousins
Une guerre intestine déchire la communauté. D'un côté, James Gabriel, le grand chef de Kanesatake, appuyé par la majorité du conseil de bande, et, de l'autre, une faction minoritaire dissidente. Les deux parties n'arrivent même pas às'entendre sur la date des élections générales, qui devaient se tenir en juillet dernier.
Au-delàdes rivalités politiques, on assiste àune lutte sans merci entre deux cousins: James Gabriel et Robert Gabriel. Le grand chef James Gabriel a été en exil pendant presque un an, àla suite de l'incendie criminel de sa maison, en janvier 2004. James Gabriel se présente comme le justicier, celui qui veut en finir avec le crime organisé àKanesatake. Son ennemi juré, celui qui l'a banni de Kanesatake, celui qu'on dit àla tête des dissidents radicaux: son cousin, Robert Gabriel. Robert Gabriel fait face àdes accusations reliées aux événements de janvier 2004 (émeute et séquestration des policiers). Lors de l'enquête pour sa remise en liberté, un témoin expert, l'ex-enquêteur Guy Ouellette, l'a décrit comme la tête dirigeante du commerce de la drogue àKanesatake. Les policiers surveillent Robert Gabriel depuis la fin des années 80. Il a été arrêté de nombreuses fois, mais n'a jamais été accusé relativement au trafic de drogue.
La peur de parler
Crime organisé, maisons incendiées, intimidation; le chaos semble installé sur le territoire mohawk. L'équipe d'Enjeux a recueilli le témoignage d'une dizaine de résidents de Kanesatake, qui craignent tous de parler àla caméra. Ces citoyens racontent qu'ils entendent parfois des détonations la nuit, mais personne n'ose faire quelque chose. La peur est palpable, surtout chez les partisans de James Gabriel. De leur côté, les dissidents disent que ce sont plutôt le grand chef et ses alliés qui entretiennent le climat de terreur.
Si la sécurité est assurée, comme le prétend la Sûreté du Québec, tous ne se sentent pas libres d'exprimer leurs opinions, alors que le territoire semble sous le contrôle du watch team. Une situation unique au pays, mais tolérée par les forces de l'ordre.
Journaliste: Alain Gravel
Recherchiste: Marie-Claude Pednault
Réalisatrice: Anne Sérode
Reportage partie 1: http://radio-canada.ca/actualite/v2/enjeux/niveau2_2559.shtml#
Reportage partie 2: http://radio-canada.ca/actualite/v2/enjeux/niveau2_2559.shtml#
Reportage partie 3: http://radio-canada.ca/actualite/v2/enjeux/niveau2_2559.shtml#
Complément: un débat entre les deux chefs àl'émission Maisonneuve en direct
http://radio-canada.ca/radio/maisonneuve/03032005/49526.shtml
L'émission Enjeux hier a diffusé un reportage àla télévision de Radio-Canada sur le sujet. Laissez-moi vous dire que ça va pas bien àKanesatake. La SQ affirme officiellement être en contrôle de la situation, mais la population locale offre un autre son de cloche.
Sommes-nous encore au bord du gouffre àOka et Kanesatake? Il serait étonnant que les FC soient déployées, mais il reste que les forces policières affectées au problème tolèrent beaucoup trop...
Voici le topo (http://radio-canada.ca/actualite/enjeux/) et il est possible de visionner les trois reportages:
- La guerre des Gabriel -
N'entre pas qui veut àKanesatake, cette communauté mohawk située à53 kilomètres àl'ouest de Montréal. En tout cas, la police mohawk ne peut plus y remettre les pieds depuis les événements de janvier 2004. Des dissidents armés avaient alors pris d'assaut le poste de police et séquestré des policiers, avant de les expulser du village. De tous les corps policiers, seule la Sûreté du Québec peut pénétrer sur le territoire de Kanesatake, avec la consigne de maintenir l'ordre sans provoquer d'incidents. Les médias ne semblent pas être toujours les bienvenus. Durant le week-end du 19 mars, l'équipe d'Enjeux a été, àde nombreuses reprises, suivie puis escortée àl'extérieur du territoire de Kanesatake.
Qui donc fait la loi àKanesatake?
Le territoire semble être la chasse gardée du watch team, une sorte de milice opérée par les mohawks les plus radicaux. Cette équipe de sécurité, apparemment dirigée par John Harding, ex-chef du conseil de bande, s'impose avec ses cinq véhicules de patrouille. Derrière John Harding, plusieurs prétendent que celui qui dirige véritablement les dissidents radicaux est Robert Gabriel.
Duel entre cousins
Une guerre intestine déchire la communauté. D'un côté, James Gabriel, le grand chef de Kanesatake, appuyé par la majorité du conseil de bande, et, de l'autre, une faction minoritaire dissidente. Les deux parties n'arrivent même pas às'entendre sur la date des élections générales, qui devaient se tenir en juillet dernier.
Au-delàdes rivalités politiques, on assiste àune lutte sans merci entre deux cousins: James Gabriel et Robert Gabriel. Le grand chef James Gabriel a été en exil pendant presque un an, àla suite de l'incendie criminel de sa maison, en janvier 2004. James Gabriel se présente comme le justicier, celui qui veut en finir avec le crime organisé àKanesatake. Son ennemi juré, celui qui l'a banni de Kanesatake, celui qu'on dit àla tête des dissidents radicaux: son cousin, Robert Gabriel. Robert Gabriel fait face àdes accusations reliées aux événements de janvier 2004 (émeute et séquestration des policiers). Lors de l'enquête pour sa remise en liberté, un témoin expert, l'ex-enquêteur Guy Ouellette, l'a décrit comme la tête dirigeante du commerce de la drogue àKanesatake. Les policiers surveillent Robert Gabriel depuis la fin des années 80. Il a été arrêté de nombreuses fois, mais n'a jamais été accusé relativement au trafic de drogue.
La peur de parler
Crime organisé, maisons incendiées, intimidation; le chaos semble installé sur le territoire mohawk. L'équipe d'Enjeux a recueilli le témoignage d'une dizaine de résidents de Kanesatake, qui craignent tous de parler àla caméra. Ces citoyens racontent qu'ils entendent parfois des détonations la nuit, mais personne n'ose faire quelque chose. La peur est palpable, surtout chez les partisans de James Gabriel. De leur côté, les dissidents disent que ce sont plutôt le grand chef et ses alliés qui entretiennent le climat de terreur.
Si la sécurité est assurée, comme le prétend la Sûreté du Québec, tous ne se sentent pas libres d'exprimer leurs opinions, alors que le territoire semble sous le contrôle du watch team. Une situation unique au pays, mais tolérée par les forces de l'ordre.
Journaliste: Alain Gravel
Recherchiste: Marie-Claude Pednault
Réalisatrice: Anne Sérode
Reportage partie 1: http://radio-canada.ca/actualite/v2/enjeux/niveau2_2559.shtml#
Reportage partie 2: http://radio-canada.ca/actualite/v2/enjeux/niveau2_2559.shtml#
Reportage partie 3: http://radio-canada.ca/actualite/v2/enjeux/niveau2_2559.shtml#
Complément: un débat entre les deux chefs àl'émission Maisonneuve en direct
http://radio-canada.ca/radio/maisonneuve/03032005/49526.shtml