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Rue Notre-Dame: les coûts de construction explosent - La Presse

Yrys

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Rue Notre-Dame: les coûts de construction explosent , La Presse, le 18 février 2009 à 06h24

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Le projet de modernisation de la rue Notre-Dame risque de coûter beaucoup plus cher que prévu.
D'abord évalués à 750 millions, les coûts projetés de construction du nouveau boulevard urbain
oscillent maintenant entre 1,2 et 1,5 milliard de dollars, a appris La Presse.

Selon des sources proches du dossier, une rencontre a eu lieu fin janvier entre la ministre des
Transports, Julie Boulet, et le maire de Montréal, Gérald Tremblay, pour faire le point sur ce
dédoublement des coûts. «Les deux parties se sont entendues pour réévaluer le projet pour
le ramener à un niveau plus acceptable», a indiqué une source.

«Le projet en tant que tel n'est pas remis en question. Les responsables de projet de la Ville
de Montréal et du ministère des Transports, doivent seulement trouver chacun de leur côté
des solutions pour réduire les coûts, notamment ceux des honoraires professionnels», a ajouté
notre source.

Officialisé en novembre 2007, le projet de modernisation prévoit la transformation de la rue
Notre-Dame en un boulevard urbain à quatre voies dans les deux sens, dont une voie réservée
en tout temps aux transports en commun. À l'heure actuelle, environ 75 000 véhicules, dont 5000
à 7000 camions lourds, circulent chaque jour sur cette artère jouxtant le fleuve Saint-Laurent et
son port. Le nouveau boulevard s'étendrait sur un tronçon de neuf kilomètres, entre la rue Amherst
et l'autoroute 25. Il permettrait, grâce entre autres à un système de feux de circulation modulable,
«d'absorber plus efficacement l'important débit de circulation, de contrer la congestion chronique et
les débordements sur le réseau local», lit-on dans les documents publics du ministère des Transports.

Le ministère des Transports devait à la base défrayer 625 millions pour la modernisation de l'axe
routier. La Ville de Montréal devait assumer les 125 millions manquants. Les travaux de construction
ont commencé début décembre 2008 et doivent s'échelonner jusqu'en 2014. Le ministère des Transports
a déjà annoncé un premier versement de 61 millions en début d'année.

Objectif : 2014

Selon nos sources, malgré la hausse fulgurante des coûts, le ministère des Transports et la Ville
de Montréal souhaitent maintenir ce cap de 2014 pour la fin des travaux. «Il est question de regarder
les bonifications qui ont été ajoutées au projet depuis qu'il a été lancé, sans étirer davantage l'échéance
pour la réalisation du projet», a précisé notre source.

Ni le responsable du dossier à la Ville de Montréal, André Lavallée, ni le ministère des Transports n'ont
été en mesure de commenter nos informations.

Le projet est loin de faire l'unanimité. En octobre dernier, la députée d'Hochelaga-Maisonneuve, Louise Harel
(qui a pris sa retraite depuis), a déposé à l'Assemblée nationale une pétition de 5100 signatures pour dénoncer
ce «projet autoroutier à huit voies du gouvernement Charest».
 
Rue Notre-Dame: les fonctionnaires devront revoir le projet, La Presse, le 18 février 2009 à 14h42

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(Québec) La ministre des Transports, Julie Boulet, renvoie ses fonctionnaires à la planche à dessin
pour qu'ils revoient «l'ensemble du projet» de modernisation de la rue Notre-Dame à la suite de
l'explosion des coûts projetés.

Comme La Presse l'a révélé aujourd'hui, ces coûts sont passés de 750 millions à 1,5 milliard de
dollars depuis l'annonce du projet en novembre 2007. En termes à peines voilés, Mme Boulet a
jeté le blâme sur ses fonctionnaires et ceux de la Ville de Montréal pour ce doublement des coûts.
Selon elle, l'estimation des coûts présentée par les fonctionnaires ne tenait pas compte de
l'inflation et ne prévoyait pas de «contingences».

«On retourne les gens au travail parce qu'on trouve que ce n'est pas justifié que cela ait doublé
en si peu de temps», a-t-elle affirmé ce matin à l'entrée du conseil des ministres. «Le gouvernement,
comme la Ville de Montréal, veut poursuivre dans le sens du réaménagement de la rue Notre-Dame.
Mais on ne le fera pas à n'importe quel prix. Par souci de saine gestion des fonds publics, on va revoir
les récents estimés, on va optimiser le projet, le ramener à des coûts plus acceptables et raisonnables.»

Julie Boulet donne six mois à ses fonctionnaires pour mener à bien cette opération. Le maintien de
l'objectif de 2014 pour la fin des travaux n'est pas assuré. La ministre s'est contentée de dire que
son but est de «minimiser les impacts sur les échéanciers». «On ne va pas démarrer un projet qui a
doublé de coût en si peu de temps».

Les coûts pourraient dépasser les 750 millions prévus au départ malgré la «réévaluation» des fonctionnaires.
«On va leur laisser faire leur travail, et on verra quels seront les coûts qui nous seront présentés», a-t-elle dit.

«C'est une évaluation qui date de 2006. C'est ce que j'ai demandé au ministère : dorénavant il va falloir prévoir
des contingences qui vont s'arrimer avec l'état d'avancement du dossier. Il faut prévoir des contingences,
calculer l'indexation, l'actualisation des coûts. Souvent on annonce des projets qui vont être terminés dans cinq
ans. On n'évalue pas le coût de ces projets dans les cinq ou six prochaines années.»
 
Rue Rue Notre-Dame: Québec stoppe le projet, La Presse, le 19 février 2009 à 06h49

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(Québec) Le gouvernement Charest stoppe la modernisation de la rue Notre-Dame. La ministre des Transports,
Julie Boulet, renvoie ses fonctionnaires à la planche à dessin pour qu'ils revoient «l'ensemble du projet»
à la suite de l'explosion des coûts estimés de construction. Le nouveau concept ne sera connu qu'à la fin de l'été.

La décision de Québec a provoqué un «branle-bas de combat» à la Ville de Montréal, pour reprendre les termes
du vice-président du comité exécutif, André Lavallée. «Très déçue», l'administration Tremblay craint que
l'échéance de 2014 pour la fin des travaux ne soit repoussée.

Comme La Presse l'a révélé hier, les coûts prévus de construction ont doublé, passant de 750 millions à environ
1,5 milliard de dollars depuis l'annonce du projet, en novembre 2007.

En des termes à peine voilés, Julie Boulet a jeté le blâme sur ses fonctionnaires et ceux de la Ville de Montréal.
Selon elle, l'estimation des coûts présentée par les fonctionnaires ne tenait pas compte de l'inflation et ne
prévoyait pas de «contingences». La ministre est demeurée évasive sur les raisons expliquant l'explosion des
coûts projetés. Elle a évoqué «l'inflation», des «bonifications» apportées au fil du temps, des «considérations
techniques» et des «honoraires professionnels».

«On va revoir l'ensemble du projet parce qu'il a pris une telle ampleur qu'aujourd'hui, on se retrouve avec des
coûts qui ont doublé. On retourne les gens au travail parce qu'on trouve que ce n'est pas justifié», a-t-elle
déclaré à l'entrée de la réunion hebdomadaire du Conseil des ministres, hier.

«Le gouvernement, comme la Ville de Montréal, veut poursuivre dans le sens du réaménagement de la rue
Notre-Dame. Mais on ne le fera pas à n'importe quel prix. Par souci de saine gestion des fonds publics, on
va revoir les récentes estimations, on va optimiser le projet et le ramener à des coûts plus acceptables et
raisonnables.»

Les coûts pourraient toutefois dépasser les 750 millions prévus au départ malgré la «réévaluation» des
fonctionnaires. «On va leur laisser faire leur travail, et on verra quels seront les coûts qui nous seront
présentés», a-t-elle dit. Selon elle, l'estimation de 750 millions avait été faite en 2006 sans tenir compte
de l'inflation et des risques de dépenses imprévues. La ministre a donné des directives à son ministère
pour que ce cafouillage ne se reproduise pas.  «Dorénavant, quand on va annoncer des grands chantiers,
il faudra prévoir des contingences qui répondent à l'état d'avancement des dossiers, calculer l'indexation,
calculer également l'actualisation des coûts», a-t-elle affirmé.

«Souvent, on annonce des projets qui vont être terminés dans cinq ans, dans huit ans. On n'estime pas
la valeur de ces coûts-là dans les cinq ou six prochaines années. Dorénavant, quand il y aura des annonces
de grands projets, on va tenir compte de ces nouveaux éléments-là pour avoir des coûts raisonnables.»

Julie Boulet donne six mois à ses fonctionnaires pour présenter un projet moins coûteux. Le respect de
l'objectif de 2014 pour la fin des travaux n'est pas assuré. La ministre s'est contentée de dire que son but
est de «minimiser les impacts sur les échéanciers», d'agir «le plus rapidement possible». Chose certaine,
«on ne va pas démarrer un projet qui a doublé de coût en si peu de temps». Les travaux de construction
avaient débuté en décembre dernier mais seulement dans le secteur Souligny.

Branle-bas à Montréal

La décision de Québec a fait bondir l'administration Tremblay. «C'est le branle-bas de combat! On ne
reportera pas un projet de plus dans l'Est», a lancé le responsable du Transport, André Lavallée, quelques
heures après une réunion du comité exécutif. «Des gens étaient déçus, d'autres fâchés», a-t-il noté.

La Ville de Montréal entend participer à l'«exercice d'optimisation» du projet, mais il n'est «pas question de
retarder l'échéancier» de 2014. Six mois pour définir un concept moins coûteux, comme le prévoit le
gouvernement, «je trouve ça long. Il faut faire ça dans les prochaines semaines», a dit M. Lavallée. La Ville
tient mordicus au concept de boulevard urbain.

Selon M. Lavallée, le gouvernement Charest, le maître d'oeuvre du projet, n'a pas transmis à la Ville le détail
des coûts estimés de construction. «On nous parlait de 300 millions» de dépassements, a-t-il dit.

La Ville refuse de porter le blâme. «On laisse entendre que ce qui est en cause, ce sont les bonifications
au projet (apportées par la Ville). Mais nos propositions, au contraire, ont permis des économies», a affirmé
M. Lavallée. Un boulevard urbain est moins coûteux qu'une autoroute en tranchées, a-t-il plaidé.

La Coalition satisfaite

La décision de Québec de revoir le projet sourit à la Coalition pour humaniser la rue Notre-Dame. Elle y voit
l'occasion de relancer son combat. «On va demander au gouvernement de renoncer à ce projet-là qui revient
à faire une autoroute en pleine ville. On va intensifier nos efforts», a affirmé le cofondateur de la coalition,
Gaétan Legault.

Le critique du Parti québécois en matière de Transports, Stéphane Bergeron, accuse le gouvernement
«d'amateurisme» dans la gestion des grands projets. Il trouve «étonnant» et «inquiétant» que Québec
n'ait pas tenu compte de l'inflation dans l'estimation des coûts. «Si on doit revenir à la planche à dessin,
je pense qu'on devrait tenter de faire un projet davantage rassembleur», «écouter les réserves légitimes
qui ont été exprimées», a-t-il ajouté, soulignant que la modernisation de la rue Notre-Dame est nécessaire.
 
Rue Rue Notre-Dame: la ministre Boulet se contredit, La Presse, le 20 février 2009 à 07h03

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(Québec) La ministre des Transports, Julie Boulet, se contredit au sujet des coûts estimés du projet de modernisation
de la rue Notre-Dame qui ont explosé depuis l'annonce du projet en novembre 2007.

Mercredi, alors que La Presse révélait que les coûts prévus de construction sont passés de 750 millions à 1,5 milliard
de dollars, Mme Boulet a déploré que l'estimation des coûts fournie par ses fonctionnaires à l'automne 2007
ne prévoyait pas de «contigences», aucun coussin en cas d'imprévu.

Or, lors de l'annonce en grande pompe du projet le 20 novembre 2007, la ministre tenait un tout autre discours. Elle
se disait confiante d'éviter les dépassements de coûts puisque l'estimation comprenait une «marge de manoeuvre»
afin de couvrir des dépenses inattendues.

«Dans le budget de 750 millions, il y a de 20 à 25% de contingence qui est budgété, donc on a une marge de
manoeuvre, mais il y a toujours des imprévus dans ce style de projet», avait-elle affirmé en conférence de presse.
Bref, selon ses dires, entre 150 et 187,5 millions avaient été prévus pour couvrir d'éventuels dépassements de coûts.
De son côté, lors de la même conférence de presse, le ministre du Développement économique et parrain de
la métropole, Raymond Bachand, assurait que «malgré le scepticisme, c'est un projet bien attaché».

Mercredi dernier, en des termes à peine voilés, Julie Boulet a jeté le blâme en bonne partie sur ses fonctionnaires
pour les dépassements de coûts. «Dorénavant, quand on va annoncer des grands chantiers, il faudra prévoir des
contingences qui répondent à l'état d'avancement des dossiers», a-t-elle affirmé.

Hier, son attaché de presse, Sylvain Lévesque, a affirmé «après vérifications» que l'estimation des coûts de 750 millions
ne prévoyait aucun coussin pour les imprévus. «Il n'y avait pas de contingence dans le projet de la rue Notre-Dame»,
a-t-il dit. Informé des déclarations de la ministre de novembre 2007, M. Lévesque a répondu que «s'il y a une correction
à faire, on va la faire».

De son côté, le ministère des Transports confirme qu'une marge de manoeuvre avait été prévue, mais il refuse de
la chiffrer. Certains avancent que 13% des 750 millions étaient destinés à couvrir d'éventuels dépassements de coûts.

Quoi qu'il en soit, la facture projetée s'élève maintenant à 1,5 milliard de dollars. Et le projet de la rue Notre-Dame
retourne encore une fois sur la planche à dessin. Le projet n'était pas aussi «bien attaché» que le prétendait le ministre
Raymond Bachand. Son budget a été annoncé avant même la tenue des consultations publiques de la Ville de Montréal.
Au terme des audiences, la ministre Julie Boulet et le vice-président du comité exécutif de la métropole, André Lavallée,
ont annoncé une série de «bonifications» au projet. Le budget, lui, n'a pas été revu à la hausse. Le communiqué diffusé
le 8 mai 2008, qui décrit les bonifications, se contente de rappeler que l'investissement est de 750 millions de dollars.

Ce n'est pas tout. Contrairement à la pratique habituelle, le gouvernement Charest a fixé le budget d'un grand chantier
avant même d'avoir obtenu les résultats d'études importantes sur le sol. Ces études - des forages qui ont été achevés
l'automne dernier - ont réservé de «grosses surprises». Les responsables du projet ont dû modifier les plans. Ils ont dû
prévoir la construction de murs de soutènement plus imposants et l'installation de pieux, notamment dans le secteur du
boulevard Pie-IX, afin d'assurer la solidité de l'ouvrage.

Une évaluation sans indexation

De l'aveu même du ministère des Transports, le budget d'un projet n'est habituellement fixé qu'après les études sur
le sol. L'estimation de 750 millions avait été faite en 2006, au moins un an avant l'annonce du projet. Le gouvernement
Charest le savait au moment de faire la conférence de presse en novembre 2007.

L'évaluation ne prévoyait pas les coûts d'indexation, alors que la fin des travaux étaient prévus en 2014. L'inflation dans
le secteur de la construction a atteint 10% au cours des deux dernières années, notamment en raison de la hausse du
prix de l'acier d'armature et du béton bitumineux.

Les honoraires professionnels versés aux firmes impliquées dans le projet sont quant à eux calculés en fonction du coût
global du projet. Si ce dernier augmente de 10% par exemple, les honoraires grimpent aussi de 10%, selon les
explications du ministère des Transports.
 
YRS.... je ne comprends pas le besoin ou l'objet d'afficher ces articles
On discute des finances du gouvernement provincial et municipal - pas beaucoup d'intéret pour la pluspart du monde ici.
 
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