Bon, voilà, je me lance. Avant toute chose, je suis pour le remplacement des CC-130 Hercules: ils sont vieux, ne sont pas adaptés aux nouveaux besoin des FC et demandent beaucoup d'heures d'entretien par heure de vol vu leur âge.
Plusieurs solutions sont ànotre portée. D'ailleurs le gouvernement décidera cela lorsque la nouvelle politique sera publiée dans un an (àce qu'on dit). Ils ont réservés de l'argent pour l'achat de nouvel équipement.
Avant d'exposer les solutions, voici le contexte: les FC sont une force armée de taille moyenne qui ne possède plus de tank, mais seulement des véhicules blindés légers (pour ce qui est du combat. Je sais bien que les FC ont beaucoup d'autres véhicules). En terme de transport ça a un gros impact. Pas besoin de transporter de tank. Mais les CC-130 ne peuvent embarquer de VBL III. Les FC ont été et vont être très sollicité pour des missions de maintien et/ou d'imposition de la paix, des missions dans un conflit limité et des missions humanitaires. Ce qui a pour effet de transporter ces troupes et ces véhicules. Deux moyens: par les airs, par la mer. Le lieu est aussi important, nous nous déploieront toujours parmi une certaine coalition, mais il faut penser quand même ànotre propre autonomie.
Voici plusieurs solutions:
- 1. garder les CC-130 et les mettre-à-jour.
- 2. changer les CC-130 par des CC-130J (version du CC-130 amélioré et version 1997 plutôt que 1954) ou des CC-130J-30 (version allongée du CC-130J); voir ici http://www.airforce-technology.com/projects/hercules/.
- 3. changer les CC-130 pour des C-17 Globemaster.
- 4. éliminer ou garder une petite partie la flotte de transport CC-130 (ou de CC-130J ou CC-130J-30) et créer une entente multipays pour le partage de plusieurs C-17.
- 5. garder une petite partie de la flotte de CC-130 (ou de CC-130J ou CC-130J-30) et combiner cette capacité de transport avec celle d'une platforme de transport de type LPD (classe San Antonio).
Point 1:
à moins qu'on ne loue un transport par bateau (militaire ou civil), nous ne transporterons jamais nous-mêmes nos VBL III. D'ailleurs, pour relever le peu de loyauté de compagnies civiles, le Canada a été obligé de menacer l'Espagne (ou le Portugal) de représailles puisqu'une compagnie civile espagnole (ou portugaise) avait retenu l'équipement des FC sur leur bateau en refusant d'accoster. Ceci n'arriverait pas si c'était àmême les FC.
Le principal avantage du CC-130, c'est qu'il peut atterir et décoller sur de courtes pistes, même de terre battue il me semble. Il est rapide au décollage et àl'atterissage. Les autres sont leur faible coût et le fait qu'ils peuvent servir àdes parachutages.
Ses désavantages sont: vieux, demandent beaucoup d'entretient. Ne peut transporter de gros véhicule. Donc un déploiement rapide, autre que pour une unité légère, n'est pas possible. Moteur àhélices, ce qui réduit sa vitesse, mais aussi son rayon d'action.
Point 2:
Le CC-130J ou le CC-130J-30 seraient une solution intermédiaire en ce sens qu'on renouvelle la flotte, on prend dans certains cas des avions plus longs, mais le problème de déplacer rapidement nos VBL III demeure. Car tout est une question de rapidité ou de déploiement en fait. Si on a des VBL III difficilement déployable, c'est vraiment pas pratique. Si on a besoin d'intervenir àl'intérieur de 4-5 jours n'importe où dans le monde, c'est impossible en ce moment si on a besoin de VBL III.
Par contre, l'avantage, c'est que le personnel est déjàformé. Une flotte de CC-130J ou CC-103J-30 serait plus facile àentretenir, plus disponible et finalement, plus efficace.
Point 3:
Changer les CC-130 pour des C-17 Globemaster (http://www.airforce-technology.com/projects/c17/) serait une solution coûteuse puisqu'il faut bien les acheter ces avions. Cependant, j'ai lu quelque part que l'économie faite par rapport àl'entretient et àl'utilisation d'une flotte de C-17 ne reviendrait pas plus cher puisque nous en aurions moins. C'est-à-dire que le Globemaster est tellement plus gros que le CC-130, qu'au lieu d'avoir besoin disons de 36 avions, nous en aurions 10-12. Il serait aussi possible de louer cet équipement avec un droit de réserve pour nos propres activités. Ce qui pourrait rentabiliser d'autant plus cet investissement important.
Les avantages sont évidents: possibilité de louer ces avions, possède un grand espace de chargement (donc possibilité de transporter rapidement les VBL III), moteurs àréaction, soit un grand rayon d'action et un avion rapide.
Les inconvénients: demande un investissement important.
Point 4:
Garder certains CC-130 et faire une entente avec plusieurs pays sur l'achat et le partage de plusieurs C-17 Globemaster serait une solution afin de diminuer l'investissement de départ.
Les avantages: coût moindre et avantage notable par rapport au statu quo actuel. Permet un investissement beaucoup moindre. Autres avantages, voir 3.
Les désavantages: les FC ne seraient pas souverain de ce matériel. On ne peut s'assurer que ce matériel sera disponible en nombre suffisant et en temps opportun. Car puisque nous ne serions pas les seuls àréagir àun événement, la demande se ferait souvent sentir au même moment. L'idée c'est d'avoir moins d'avions que ce que nous aurions si on les possédait et de se les partager; par contre si tous les pays membres de cette entente en font la demande en même temps, ça ne résout pas le problème. D'autant pire, qui serait responsable de l'entretient? Comment vérifier l'exactitude de cet entretient et adapter les normes différentes de différents pays? Possiblement aussi coûteux que si on les possédait.
Point 5:
Permet de garder les avantages du CC-130 et/ou du CC-130J(-30) et de déployer nos VBL III de façon rapide. Une plateforme de transport de type LPD (pour Landing Platform Docks) serait une solution durable (http://www.naval-technology.com/projects/lpd17/). Les bateaux ont généralement une durée de vie plus grande que celle des avions. Les FC pourraient déployer une grande quantité de matériel et de personnel, en plus d'être autonome, en un laps de temps assez court: le temps de mobiliser le personnel (24 à72 heures) et le matériel requis et de s'y rendre par bateau (n'importe où dans le monde àl'intérieur de 7-10 jours, àmoins que je ne me trompe).
Le grand avantage d'une telle plateforme est évidemment d'être automone au large d'un pays. Cette plateforme devient la tête de pont d'un déploiement, àla façon d'une base, mais qui est prête àl'intérieur de deux semaines, alors que construire une base demande plus de temps. Elle peut contenir des véhicules terrestres, des hydravions, des hélicopters, des véhicules télécommandés: possède un énorme potentiel stratégique. La possibilité de ce projet vient du fait que les É-U en ont plus que ce qu'ils ont besoin et seraient prêts ànous en vendre. Nous n'aurions pas àles construires. Par contre, ne pas les construire soulèverait un tollé au Canada de la part de l'industrie maritime. L'autre chose àprendre en considération, c'est qu'on a déjàexposé le projet, mais il s'est fait critiqué puisque c'est considéré comme une plateforme expéditionnaire et d'offensive. En fait, tout dépend comment elle est utilisé. Il faut noté qu'elle est apparentée au USMC, qui s'en sert.
Le désavantage d'un tel projet est qu'il coûte très cher. S'il peut durer longtemps, on peut amortir ce coût sur une longue période. Potentiellement coûteux s'il ne rencontre pas les objectifs de fonctionnement, d'entretient et de longévité. C'est aussi une patate chaude politiquement, puisqu'on considère ce type de bateau comme un porte-avion, ce qui est en partie vrai. Le danger aussi, c'est qu'on attende qu'un engin équivalent soit designé et construit en sol canadien, ce qui peut être très long et très coûteux. Aussi coûteux sinon plus que ce que ça coûterait d'acheter un LPD américain. Construire un tel bateau prendrait plus que 5 ans. Une frégate prend environ 4-5 ans àconstruire il me semble. Combien de temps encore àutiliser les CC-130 et combien de temps disposons-nous?
Voici mon analyse.