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La réalité virtuelle pour recruter

OceanBonfire

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Nouveau site web simplifié et démonstrations en réalité virtuelle : l'armée met en place de nouveaux outils pour attirer des candidats dans le but de pourvoir les nombreux postes dans ses rangs. L'institution fait également face à une série de nouveaux défis, notamment la surveillance de l'extrême droite.


Depuis quelques semaines, les Forces armées canadiennes (FAC) ont installé un bureau de recrutement au centre-ville d’Ottawa. En passant devant les fenêtres, on peut voir militaires et civils, lunettes de réalité augmentée sur la tête, essayer le saut en parachute, utiliser des armes à feu ou visiter l’intérieur d’un sous-marin.

C'est un des nouveaux outils pour attirer les curieux, mais aussi pour donner une meilleure idée de la vie militaire.

« C’est une nouvelle image qu’on veut montrer au public, explique le colonel Luc Sabourin, responsable du recrutement au sein des FAC. On veut montrer ce qu’on fait. Parfois, il y a un manque d’information sur certaines de nos activités, les gens ne savent pas toujours qu’on offre 106 emplois différents. »


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Le colonel Luc Sabourin (à droite) est responsable du recrutement au sein des Forces armées canadiennes.
Photo : Radio-Canada / Philippe-Vincent Foisy


Le gouvernement fédéral a demandé aux FAC d’augmenter leurs effectifs au cours des prochaines années. Afin d’y arriver, elles doivent recruter 5365 personnes, lors de l’année financière 2018-2019, soit d’ici la fin mars. Un chiffre qui permet de remplacer les départs tout en gonflant les rangs.

En date de vendredi dernier, plus de 4200 personnes s’étaient enrôlées, soit 80 % de l’objectif.

Si les Canadiens savent ce que font pilotes, marins et fantassins, ils sont peut-être moins au courant du rôle d’opérateur de sonar. Le défi de M. Sabourin est donc de faire connaître des métiers hautement spécialisés afin d’avoir une chance de recruter des techniciens dans un marché de l’emploi hautement compétitif.

« C’est très compétitif, concède le colonel. Il y a une grande demande partout pour les gens qui sont spécialisés en informatique. »

Les nouveaux outils informatiques vont aussi permettre de mieux expliquer les différents métiers.


Attirer les femmes... et les pilotes compétents

Le recrutement de personnel pour les métiers spécialisés n’est pas le seul défi de Luc Sabourin et de son équipe.

Les femmes comptaient pour à peine 15 % des effectifs en 2016. Le gouvernement leur demande de faire passer ce ratio à 25 % d’ici 2026, soit un militaire sur quatre. Cette proportion est aujourd'hui à 15,7 %.

À quel point les révélations faites depuis quelques années sur les cas de harcèlements ou d’agressions sexuelles compliquent-elles le recrutement de femmes?

Très peu, soutient Luc Sabourin. « Recruter des femmes n’est pas un problème, sauf pour certains champs “dits” plus masculins, comme l'infanterie ou les blindés », soutient-il.

Il explique toutefois que plusieurs femmes qui souhaitent s'enrôler vont souvent poser « beaucoup de questions » et certaines d’entre elles demandent à parler à une femme pour mieux comprendre ce qui les attend.

« On essaye de rassurer les gens, dit-il. On voit que l’opération Honour [mise en place pour éliminer les comportements sexuels dommageables et inappropriés au sein des forces armées du Canada] a eu beaucoup d’effets positifs. »

Les FAC font aussi face à une pénurie de pilotes. Selon un récent rapport du vérificateur général, la Défense nationale dispose de seulement 64 % des pilotes de CF-18 qualifiés pour satisfaire aux exigences opérationnelles.

Et, défi supplémentaire, l’Aviation peine à former suffisamment de nouveaux pilotes pour compenser les départs. Par exemple, entre avril 2016 et mars 2018, l’Aviation royale canadienne a perdu 40 pilotes de chasse qualifiés et en a formé seulement 30.

Luc Sabourin soutient que le défi n’est pas tellement de recruter des pilotes, mais plutôt d’en trouver qui ont « les capacités, le talent et les aptitudes cognitives ».

« Attirer des pilotes ce n’est pas un problème, affirme-t-il. Pour beaucoup de monde, c’est leur premier choix lorsqu’ils remplissent les formulaires. »

Il explique aussi que le manque de pilotes est un problème global dans l’industrie aérospatiale « mondiale » tant au civil qu'au militaire.


Surveiller l’extrême droite

Les FAC doivent aussi faire face à la montée de l’extrême droite. Luc Sabourin assure que le passé de tous les candidats est scruté au peigne fin pour s’assurer que des militants d’extrême droite ne se joignent pas à l’armée.

« On accepte la diversité. On encourage la diversité sexuelle et religieuse, c’est important pour pouvoir travailler avec toutes sortes de personnes dans nos déploiements. » - Luc Sabourin

Au cours des dernières années, des militaires se sont affichés en portant un uniforme de l’Armée canadienne sur le groupe Facebook privé de La Meute. L'Armée canadienne avait affirmé en 2017 que les militaires ne sont pas autorisés à faire partie d'un groupe partageant des idées liées à l'extrême droite.

« On fait des vérifications au niveau de la criminalité », dit Luc Sabourin.

Les FAC font appel à des compagnies pour fouiller le passé des candidats, notamment sur la toile.


Philippe-Vincent Foisy est correspondant parlementaire à Ottawa et animateur de La mêlée politique

https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1147468/fac-forces-armees-canadiennes-emplois-canada
 
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