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Bardé de médailles, il n'avait jamais servi dans l'armée - La Presse

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Bardé de médailles, il n'avait jamais servi dans l'armée
Publié le 12 décembre 2017 à 05h00 | Mis à jour à 11h25

ISABELLE HACHEY, La Presse

Un ancien attaché politique et ex-candidat aux élections fédérales, Michel-Éric Castonguay,
a pris part à des événements militaires vêtu d'un uniforme de major bardé de médailles alors
qu'il n'avait jamais servi au sein des Forces armées canadiennes.


M. Castonguay était jusqu'à tout récemment attaché politique de Raymond Bernier, député libéral
provincial de Montmorency. Il a aussi été candidat aux élections fédérales de 2011 sous la bannière
conservatrice. Pendant la campagne électorale, il s'était présenté comme un vétéran de la guerre
d'Afghanistan.

«Nous ne sommes pas en mesure de confirmer que cet individu a servi comme membre des Forces
armées canadiennes», a dit le porte-parole des Forces, Daniel Lebouthillier. Les militaires «sont très
fiers de porter l'uniforme, un droit qu'ils ont acquis par leur travail acharné et leurs sacrifices au service
de notre pays. Tout usage non autorisé de l'uniforme militaire peut faire l'objet d'une enquête menée
par les autorités civiles», a-t-il prévenu.

Des photos de M. Castonguay en uniforme, arborant un grade de major ainsi que de nombreux insignes
et médailles, ont été diffusées le 9 décembre sur la page Facebook «Stolen Valour Canada», qui s'est
donné pour mission de démasquer les gens qui se font passer pour des militaires.

L'une de ces photos a été prise en juillet 2013 à Valcartier, à l'occasion de la commémoration de la tragédie
du 30 juillet 1974, lorsqu'une grenade avait explosé accidentellement dans une baraque, tuant six cadets de
la base militaire.

«Un peu anormal»

André Raymond était commandant du Centre d'entraînement des cadets de Valcartier en juillet 2013. Il se souvient
d'avoir aperçu Michel-Éric Castonguay, en uniforme, jouer de la cornemuse lors de la commémoration. «Nous, on
n'avait pas invité le bonhomme et on ne savait pas d'où il sortait», a-t-il confié.

M. Raymond ne s'est pas adressé à M. Castonguay, présumant qu'il avait été invité par un survivant de la tragédie.
«Par la suite, je l'ai vu du coin de l'oeil qui s'en allait tout seul. C'était un peu anormal.» Plus tard ce jour-là, un de
ses sous-officiers l'a prévenu qu'ils avaient eu affaire à un imposteur.

M. Castonguay refuse de faire des commentaires. «Ces gens-là ont décidé de se faire justice eux-mêmes, ils ne se
sont pas identifiés», dit-il à propos de la page Facebook Stolen Valour Canada. Depuis la publication sur le réseau
social, il se dit victime d'intimidation de la part de nombreux internautes en colère. «J'ai été obligé de fermer mon
compte Facebook.»

(commentaire personnel BEN QUIN!)

Attaché politique

M. Castonguay était attaché politique du député libéral Raymond Bernier jusqu'en octobre. Il a quitté son poste pour
un nouvel emploi. M. Bernier admet que les Forces armées l'ont informé de l'imposture de son ex-employé dès le mois
d'août 2014. Dans une lettre officielle adressée au député, un représentant de l'armée a prévenu que si M. Castonguay
faisait une nouvelle apparition publique en uniforme, il ferait face à des poursuites judiciaires.

Le député a décidé de laisser une chance à son attaché politique. «C'était un père de deux enfants, très compétent dans
son travail auprès des citoyens du comté.» M. Bernier a toutefois exigé que M. Castonguay retourne immédiatement son
uniforme et ses décorations à l'armée. «J'ai même demandé à un attaché politique de l'accompagner. Je lui ai également
défendu de participer à toute activité militaire, directe ou indirecte.»

Ce n'était pas la première fois que M. Castonguay portait un uniforme en public. Le 2 novembre 2008, il avait joué de la
cornemuse devant 450 personnes lors d'une messe célébrée pour les vétérans à la basilique-cathédrale de Québec. Il avait
alors été décrit comme un major dans ADSUM, le journal de l'armée.

Se faire passer pour un militaire constitue une infraction criminelle au Canada. En novembre 2014, Franck Gervais s'était
présenté comme un ancien combattant et avait accordé une interview télévisée lors des cérémonies du jour du Souvenir,
à Ottawa; il avait ensuite été condamné à 50 heures de travaux communautaires.

(Commentaire personnel : 50h, ça ne me semble pas assez!)


Recruté par les conservateurs

Raymond Bernier fait valoir qu'avant son embauche, M. Castonguay avait fait l'objet, comme tout employé politique, d'une
enquête de la Sûreté du Québec. À l'époque, les policiers n'avaient pas relevé le moindre problème à son égard.

(toussottement!)

Le Parti conservateur du Canada n'a rien décelé non plus lorsqu'il a recruté M. Castonguay pour porter ses couleurs aux
élections de 2011, dans la circonscription de Montmorency-Charlevoix-Haute-Côte-Nord. Le candidat prétendait alors être
titulaire d'un doctorat en médecine vétérinaire de l'Université de Glasgow, en Écosse. M. Castonguay affirme désormais
n'avoir jamais rien dit de tel. «Je n'ai pas de diplôme de médecine vétérinaire. J'ai travaillé sur une ferme.»

Pendant la campagne électorale, plusieurs médias l'ont présenté comme un vétéran de guerre. La Presse l'a décrit comme
un «jeune militaire blessé en Afghanistan». Selon Stolen Valour Canada, il a porté la Médaille du sacrifice, attribuée à un
soldat mort ou blessé dans des circonstances honorables.

Christian Paradis, ancien lieutenant du Parti conservateur au Québec, a recruté M. Castonguay lors de la campagne de 2011.
Il se dit «stupéfait» et «choqué» d'apprendre que l'ex-candidat ait pu inventer de tels faits d'armes. «Comme lieutenant politique,
on faisait du repérage», explique-t-il, mais c'est le parti qui était chargé d'étudier la valeur des candidatures. «Ultimement, c'est
le chef qui avalise le candidat.»

Professeur au Collège militaire royal du Canada, Éric Ouellet n'a pu s'empêcher de rire en voyant les photos diffusées sur Facebook.
Sur l'une d'elles, M. Castonguay arbore cinq médailles. «C'est impossible, dit-il. Une personne qui a autant de médailles a 20, 25 ans
de services dans les Forces armées.»

Sur les photos, M. Castonguay porte non seulement des ailes de parachutiste, mais aussi une épinglette généralement attribuée à
des officiers de très haut rang pour services rendus. «Les gens qu'il a dupés ne doivent pas avoir posé beaucoup de questions»,
conclut M. Ouellet.


































 
Translation of the article for those that are interested:



A former political attaché and former federal candidate, Michel-Éric Castonguay, took part in military events dressed in a medal-winning uniform while he had never served in the Canadian Armed Forces.

Mr. Castonguay was until recently a political attaché to Raymond Bernier, Liberal MP for Montmorency. He was also a candidate in the 2011 federal election under the Conservative banner. During the election campaign, he introduced himself as a veteran of the Afghanistan war.

"We are unable to confirm that this individual served as a member of the Canadian Armed Forces," said Forces spokesman Daniel Lebouthillier. The military "are very proud to wear the uniform, a right they have acquired through hard work and sacrifice in the service of our country. Any unauthorized use of the military uniform can be investigated by civil authorities, "he warned.

Photos of Mr. Castonguay in uniform, wearing a rank of major and many insignia and medals, were released on December 9 on the Facebook page "Stolen Valor Canada", which mission is to unmask people who pretend to be soldiers.

One of these photos was taken in July 2013 in Valcartier, on the occasion of the commemoration of the tragedy of July 30, 1974, when a grenade accidentally exploded in a barracks, killing six cadets at the military base.

"A little abnormal"

André Raymond was the Commanding Officer of the Valcartier Cadet Training Center in July 2013. He recalls seeing Michel-Éric Castonguay, in uniform, playing bagpipes at the commemoration. "We did not invite the guy and we did not know where he was coming from," he said.

Mr. Raymond did not speak to Mr. Castonguay, presuming he had been invited by a survivor of the tragedy. "Later, I saw him from the corner of his eye who was going away alone. It was a little abnormal. "Later that day, one of his NCOs warned him that they had dealt with an impostor.

Mr. Castonguay refuses to comment. "These people decided to do justice to themselves, they did not identify themselves," he says about the Stolen Valor Canada Facebook page. Since the publication on the social network, he says he is being bullied by many angry Internet users. "I had to close my Facebook account."

The directors of Stolen Valor Canada yesterday ignored La Presse's interview requests.

Political Attaché

Mr. Castonguay was political attaché to Liberal MP Raymond Bernier until October. He left his job for a new job. Mr. Bernier admits that the Armed Forces informed him of the shambles of his ex-employee as early as August 2014. In an official letter to the MP, a representative of the army warned that if Mr. Castonguay was making a new public appearance in uniform, he would face legal proceedings.

The MP has decided to give his political attaché a chance. "He was a father of two, very competent in his work with the county's citizens."

Mr. Bernier, however, demanded that Mr. Castonguay immediately return his uniform and decorations to the army.

"I even asked a political attaché to accompany him. I also forbade him to participate in any military activity, direct or indirect. "

It was not the first time that Mr. Castonguay wore a uniform in public. On November 2, 2008, he had played bagpipes in front of 450 people at a Mass celebrated for veterans at the Basilica-Cathedral in Quebec City. He was then described as a major in ADSUM, the Army Journal.

To pose as a soldier is a criminal offense in Canada. In November 2014, Franck Gervais introduced himself as a veteran and gave a television interview during the Remembrance Day ceremonies in Ottawa; he was later sentenced to 50 hours of community service.

Recruited by the conservatives

Raymond Bernier submits that prior to his employment, Mr. Castonguay was, like any political employee, the subject of an investigation by the Sûreté du Québec. At the time, the police had not identified any problem with him.

The Conservative Party of Canada did not detect anything when it recruited Mr. Castonguay to wear his colors in the 2011 elections in the riding of Montmorency-Charlevoix-Haute-Côte-Nord. The applicant then claimed to have a Ph.D. in veterinary medicine from the University of Glasgow, Scotland.

Mr. Castonguay now claims to have never said anything like that. "I do not have a degree in veterinary medicine. I worked on a farm. "

During the election campaign, several media presented him as a war veteran. La Presse described him as a "young soldier wounded in Afghanistan". According to Stolen Valor Canada, he carried the Sacrifice Medal, awarded to a soldier who died or was wounded in honorable circumstances.

Christian Paradis, former lieutenant of the Conservative Party in Quebec, recruited Mr. Castonguay during the 2011 campaign. He said he was "stunned" and "shocked" to learn that the former candidate was able to invent such facts. weapons. "As a political lieutenant, we made the identification," he says, but it was the party that was responsible for studying the value of applications. "Ultimately, the leader endorses the candidate."

Professor at the Royal Military College of Canada, Éric Ouellet could not help but laugh at the pictures posted on Facebook. On one of them, Mr. Castonguay has five medals. "It's impossible," he said. A person who has so many medals has 20, 25 years of service in the Armed Forces. "

In the photos, Mr. Castonguay wears not only paratroopers' wings, but also a lapel pin usually attributed to very high ranking officers for services rendered. "The people he fooled must not have asked a lot of questions," says Ouellet.



 
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