Jean-Luc Renaudie
Agence France-Presse
Jerusalem
Publié le 04 août 2010 à 15h09 | Mis à jour à 17h40
Affrontements à la frontière: Israël met en garde le Liban
Israël a adressé mercredi une sévère mise en garde au Liban au lendemain d'un accrochage meurtrier à la frontière israélo-libanaise, le plus grave depuis 2006, qui a fait quatre morts.
«Je veux que cela soit clair (...) pour le gouvernement libanais que l'on considère responsable de la violente provocation contre nos soldats: ne mettez pas à l'épreuve notre détermination à défendre les civils et les soldats d'Israël», a dit le Premier ministre Benjamin Netanyahu dans une déclaration remise aux médias.
«Notre politique est claire», a déclaré M. Netanyahu, qui s'adressait aussi au mouvement islamiste palestinien Hamas, suspecté de tirs de roquettes. «Israël répond, et continuera à répondre avec force à toute attaque contre ses civils et ses soldats».
Sa déclaration est intervenue après un accrochage ayant coûté la vie à trois Libanais --deux soldats et un journaliste-- et à un officier israélien, survenu dans un secteur frontalier où l'armée israélienne voulait déraciner un arbre.
Des responsables militaires libanais avaient affirmé que l'arbre se trouvait au Liban, ce qu'ont contesté les Israéliens.
La Force des Nations unies au Liban (Finul), stationnée dans le sud du Liban, a affirmé mercredi que l'arbre se trouvait «au sud de la Ligne bleue, du côté israélien». Le chef de cette force, le général Santi Bonfanti, tenait en soirée une réunion avec des commandants des deux armées pour évoquer ces tensions, a indiqué à l'AFP le porte-parole de la Finul Neeraj Singh.
La Ligne bleue a été tracée par l'ONU à la suite du retrait de l'armée israélienne en mai 2000 du sud du Liban après 22 ans d'occupation pour faire office de frontière.
Le porte-parole de M. Netanyahu, Marc Regev, s'est félicité de la déclaration de la Finul qui «apporte un soutien» à Israël.
«L'armée libanaise n'avait, de ce fait, aucune raison d'ouvrir le feu vers nos soldats et ses attaques sont injustifiées», a-t-il affirmé.
A Washington, le porte-parole de la diplomatie américaine, Philip Crowley, a affirmé que les tirs des forces libanaises à l'encontre de l'armée israélienne étaient «totalement injustifiés et délibérés».
Le Liban a, lui, maintenu sa version selon laquelle l'arbre se trouvait en territoire libanais, estimant qu'«il existe des secteurs au sud de la Ligne bleue qui sont en territoire libanais».
«Les arbres (...) se trouvaient au sud de la Ligne bleue mais en territoire libanais», a déclaré le ministre libanais de l'Information Tarek Mitri.
Des soldats israéliens ont finalement déraciné l'arbre, ainsi que deux autres à proximité, mercredi matin au moyen d'une grue, selon un correspondant de l'AFP sur place.
La radio militaire israélienne avait indiqué plus tôt que l'armée avait déployé en matinée d'importants renforts dans ce secteur pour protéger les militaires et les engins de travaux.
Selon les médias israéliens, cette opération devrait permettre l'installation d'une caméra sur la clôture de sécurité pour surveiller le territoire libanais.
«L'incident de mardi n'a pas été programmé par l'Etat major de l'armée libanaise à Beyrouth ni par le Hezbollah», a affirmé par ailleurs le ministre israélien de la Défense, Ehud Barak, alors que des médias israéliens ont avancé la thèse selon laquelle un officier libanais radical agissant de son propre chef serait à l'origine des tirs.
Cette affirmation a été qualifiée de «mensonge» par le porte-parole de l'armée libanaise.
Durant l'été 2006, à la suite de l'enlèvement par le Hezbollah de deux soldats israéliens à la frontière, un conflit de 34 jours avait opposé l'Etat hébreu au mouvement chiite, provoquant la mort de plus de 1 200 Libanais, en majorité des civils, et 160 Israéliens, en majorité des militaires.
http://www.cyberpresse.ca/international/moyen-orient/201008/04/01-4303860-affrontements-a-la-frontiere-israel-met-en-garde-le-liban.php?utm_categorieinterne=trafficdrivers&utm_contenuinterne=cyberpresse_B13b_moyen-orient_291_section_POS1
Agence France-Presse
Jerusalem
Publié le 04 août 2010 à 15h09 | Mis à jour à 17h40
Affrontements à la frontière: Israël met en garde le Liban
Israël a adressé mercredi une sévère mise en garde au Liban au lendemain d'un accrochage meurtrier à la frontière israélo-libanaise, le plus grave depuis 2006, qui a fait quatre morts.
«Je veux que cela soit clair (...) pour le gouvernement libanais que l'on considère responsable de la violente provocation contre nos soldats: ne mettez pas à l'épreuve notre détermination à défendre les civils et les soldats d'Israël», a dit le Premier ministre Benjamin Netanyahu dans une déclaration remise aux médias.
«Notre politique est claire», a déclaré M. Netanyahu, qui s'adressait aussi au mouvement islamiste palestinien Hamas, suspecté de tirs de roquettes. «Israël répond, et continuera à répondre avec force à toute attaque contre ses civils et ses soldats».
Sa déclaration est intervenue après un accrochage ayant coûté la vie à trois Libanais --deux soldats et un journaliste-- et à un officier israélien, survenu dans un secteur frontalier où l'armée israélienne voulait déraciner un arbre.
Des responsables militaires libanais avaient affirmé que l'arbre se trouvait au Liban, ce qu'ont contesté les Israéliens.
La Force des Nations unies au Liban (Finul), stationnée dans le sud du Liban, a affirmé mercredi que l'arbre se trouvait «au sud de la Ligne bleue, du côté israélien». Le chef de cette force, le général Santi Bonfanti, tenait en soirée une réunion avec des commandants des deux armées pour évoquer ces tensions, a indiqué à l'AFP le porte-parole de la Finul Neeraj Singh.
La Ligne bleue a été tracée par l'ONU à la suite du retrait de l'armée israélienne en mai 2000 du sud du Liban après 22 ans d'occupation pour faire office de frontière.
Le porte-parole de M. Netanyahu, Marc Regev, s'est félicité de la déclaration de la Finul qui «apporte un soutien» à Israël.
«L'armée libanaise n'avait, de ce fait, aucune raison d'ouvrir le feu vers nos soldats et ses attaques sont injustifiées», a-t-il affirmé.
A Washington, le porte-parole de la diplomatie américaine, Philip Crowley, a affirmé que les tirs des forces libanaises à l'encontre de l'armée israélienne étaient «totalement injustifiés et délibérés».
Le Liban a, lui, maintenu sa version selon laquelle l'arbre se trouvait en territoire libanais, estimant qu'«il existe des secteurs au sud de la Ligne bleue qui sont en territoire libanais».
«Les arbres (...) se trouvaient au sud de la Ligne bleue mais en territoire libanais», a déclaré le ministre libanais de l'Information Tarek Mitri.
Des soldats israéliens ont finalement déraciné l'arbre, ainsi que deux autres à proximité, mercredi matin au moyen d'une grue, selon un correspondant de l'AFP sur place.
La radio militaire israélienne avait indiqué plus tôt que l'armée avait déployé en matinée d'importants renforts dans ce secteur pour protéger les militaires et les engins de travaux.
Selon les médias israéliens, cette opération devrait permettre l'installation d'une caméra sur la clôture de sécurité pour surveiller le territoire libanais.
«L'incident de mardi n'a pas été programmé par l'Etat major de l'armée libanaise à Beyrouth ni par le Hezbollah», a affirmé par ailleurs le ministre israélien de la Défense, Ehud Barak, alors que des médias israéliens ont avancé la thèse selon laquelle un officier libanais radical agissant de son propre chef serait à l'origine des tirs.
Cette affirmation a été qualifiée de «mensonge» par le porte-parole de l'armée libanaise.
Durant l'été 2006, à la suite de l'enlèvement par le Hezbollah de deux soldats israéliens à la frontière, un conflit de 34 jours avait opposé l'Etat hébreu au mouvement chiite, provoquant la mort de plus de 1 200 Libanais, en majorité des civils, et 160 Israéliens, en majorité des militaires.
http://www.cyberpresse.ca/international/moyen-orient/201008/04/01-4303860-affrontements-a-la-frontiere-israel-met-en-garde-le-liban.php?utm_categorieinterne=trafficdrivers&utm_contenuinterne=cyberpresse_B13b_moyen-orient_291_section_POS1